Matériaux : Moquette imprimée, Bois, peinture, hydrographie
Avec Matthieu Lemarié, artisan peintre décorateur
Surface : 4 x 25 m2
Année : mai 2019
Photos : Daniele Molajoli & Simon d’Exéa
Les arbres du Bosco sont tombés ; bouffés par les vers, couchés au sol par les vents.
Des tronçons d’histoire de l’arbre du XIX ème et du XX ème siècles sont à terre. La chose s’est finalement effondrée, à bout. Les fragments ramassés ont été peints. Les grumes maquillées revêtent une seconde peau et changent de matérialités. Des peintures illusionnistes éprouvent la domestication de formes sauvages. La nature est faussée, frelatée.
Les fontaines se succèdent en cascade sur les différentes marches de l’escalier. Des bassins ont percés les gradins et déversent une substance multicolore, changeante que semble absorber par osmose les silhouettes alentours. Le liquide a pénétré et teinté l’épiderme de cette curieuse assemblée. La disposition de ce bestiaire d’objets-trouvés compose des scènes qui simulent l’habitation des lieux. On suppose qu’il existe un usage de ces débris façonnés mais les meubles et les ustensiles sont à différents stades de mutation et de signification. Le recyclage est outrancier car les déchets sont des formes sauvages qu’il est nécessaire mais complexe de domestiquer.